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Histoire du kimono partie 1

Période Jōmon

(-13 000 à environ -300)


Peu de chose ont été conservées de cette époque, ce qui limite les connaissances sur les textiles de cette ère préhistorique. Toutefois, certains indices ont pu être obtenus grâce à des découvertes archéologiques, tels que des figurines en argile et des fragments de textiles retrouvés dans des tombes. 

Les motifs présents sur ces figurines semblent imiter le pelage d’été des cerfs, suggérant que les vêtements étaient fabriqués à partir de cuir d’animaux chassés. Il est également supposé que les techniques de couture, très rudimentaires, permettaient de confectionner des habits ressemblant à des tuniques pour le haut du corps et des sortes de pantalons pour le bas. Vers la fin de la période Jomon, les habitants maîtrisaient la fabrication de textiles et utilisaient des aiguilles en os, ce qui laisse penser qu’ils s’habillaient principalement de tissus plutôt que de fourrures.


Période Yayoi (environ 800-400 av. J.-C. - 250 apr. J.-C.)


Durant la période Yayoi, notamment connue pour le royaume de Yamataikoku dirigé par la reine Himiko, les femmes portaient des vêtements sans manches appelés « kantoui ». 

Il s'agissait d'une robe en une seule pièce, avec un trou découpé au centre d’un grand morceau de tissu, que l’on passait par-dessus la tête. Cette robe était maintenue à la taille à l’aide d’une ceinture nouée.


Les hommes, quant à eux, portaient un « kanpui », un simple morceau de tissu enroulé autour du corps.

Les personnes de rang élevé pouvaient porter des vêtements en soie et à cette époque, le tissage se faisait sur un métier primitif appelé izaribata. Des teintures végétales, notamment à base d'herbe violette et d’indigo, étaient utilisées pour colorer les vêtements. Ces teintes étaient intégrées dans les habits de ces classes sociales.


Période Kofun (250-538)


Les hommes portaient une veste kinu à manches longues et étroites, associée à un mo (une sorte de pagne ou jupe), sous lequel se trouvait un hakama large resserré sous les genoux à l’aide d’une cordelette (ayui).

L’ensemble était maintenu fermé par une longue ceinture rayée, appelée shizuri. Des accessoires en pierre ornaient les poignets et le cou, ajoutant une touche d'élégance. Cet ensemble coloré constituait le kinu hakama et il est certain qu'il existait de nombreuses variantes selon le rang social.

La coiffure mizura était également caractéristique de cette époque, bien que, durant la période Heian, elle ait été réservée aux jeunes enfants.

Période Kofun (250-538)


Le costume kinu-mo des femmes se composait d’une veste courte fermée sur le côté gauche et d’une longue jupe doublée (mo). Les teintures et tissages étaient réalisés à partir de fibres végétales comme le lin, la glycine ou la marante. L’ensemble était agrémenté d’une longue et fine étole (hire), qui apportait une touche d’élégance supplémentaire (reconstitution des costumes par le Kyôto Someori Bunka Kyôkai).

Entre le 3ᵉ et le 5ᵉ siècle, le rouge était utilisé pour maquiller les joues, le front et le menton, tant chez les hommes que chez les femmes, qui soulignaient également leurs sourcils. Au 5ᵉ siècle, le maquillage se sophistiqua et la beauté féminine se définissait par la douceur des traits et la blancheur de la peau. On employait de la fiente de rossignol pour assouplir la peau, de la poudre de riz ou de millet pour la blanchir et de l’huile de camélia pour donner de l’éclat aux cheveux.

Période Asuka (538-710)


Vers 700, le Japon fut fortement influencé par la Chine, ce qui entraîna l'adoption de nombreuses pratiques culturelles, y compris dans le domaine vestimentaire. Les élites japonaises s'inspirèrent des vêtements chinois Hanfu, qui étaient amples avec de larges poignets. Ce style, était noué à gauche, tant pour les hommes que pour les femmes. 


Sous l’influence du prince Shotoku durant la période Asuka, les « douze rangs de la couronne » furent institués, distinguant les tenues selon le rang. Au cours de la période Nara (710 à 794), un système appelé Sankofuku divisa les vêtements en trois catégories : formel (raifuku), informel (chofuku), et uniforme (seifuku). En 719, l'Ebukuryo de l'empereur Gensho précisa que le kimono devait se fermer sur le côté droit.

Les vêtements de la période Hakuho (dynasties Tenmu et Jito) étaient auparavant considérés comme des imitations chinoises, mais la découverte du tombeau de Takamatsuzuka en 1961 a révélé qu'ils étaient probablement inspirés des styles de la péninsule coréenne, plutôt qu'exclusivement des vêtements Tang chinois.


Références:

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